La créatrice et son atelier

Mon parcours

Après avoir fait une formation de maroquinerie artisanale à Cholet, je me suis installée en 2011 à Montjean sur Loire (49), dans un petit atelier dans lequel j'ai créé mes premières collections d'objets en cuir et où je recevais les personnes désireuses de me commander des pièces personnalisées.

En 2017 je suis aller vivre dans le Cantal, à Saint Etienne de Chomeil (15), pendant 5 ans, où j'ai affirmé mon style et peaufiné mon design.

 

Depuis février 2022 je suis installée dans le nord du Tarn (81), près de Gaillac, en Occitanie.

Ne trouvant pas de local approprié, j'ai monté une yourte afin d'y faire mon atelier. Avec 28m² j'ai tout ce qu'il me faut pour travailler! Il y a assez de place pour ranger tous mes cuirs, pour bouger agréablement entre mon établi, ma machine à piquer et mes différents autres postes de travail.

Mon atelier est toujours ouvert à celles et ceux qui sont intéressés.es par mon travail de maroquinière.

 


Procédé de création

Pour créer un sac en cuir je dois d’abord faire des dessins, gribouiller un peu, chercher. Cette étape est assez rapide car la plupart du temps j’ai déjà une idée assez précise en tête.

Lorsque j’ai un petit croquis qui me plait, je le redessine sous différents angles. Puis avec mon réglet je prends les mesures de ce dessin. Ces mesures me permettrons, avec un produit en croix, à garder les mêmes rapports de dimension lors de la réalisation du patronage.

Ensuite je sors une grande feuille de carton à patronner et je commence à dessiner au cutter et au réglet chaque pièce composant le futur sac.

Lorsque ces pièces de carton sont terminées – ça prend en général un long moment car c’est durant cette étape qu’il me faut le plus de réflexion pour m’assurer que ce que je dessine à plat correspondra aux volumes que j’ai imaginé dans mes dessins – je peux commencer à les placer sur mes peaux de vachette.

À ce moment il faut que je sois attentive à choisir les endroits de la peau qui sont appropriés, sans faiblesse, sans cicatrices, sans défauts, tout en ajustant au maximum pour ne pas perdre de cuir.

C’est un matériau noble qu’il faut respecter. Le cuir de vachette, que j’utilise principalement, est issu d’animaux élevés et abattus pour leur viande. Il est souhaitable de ne rien gâcher de ces vies là.

Je place donc mes pièces de patronage sur la peau, je dessine les contours au crayon d’argent, puis je passe à la découpe que je pratique au cutter.

Dans la pratique traditionnelle nous utilisons un tranchet avec une fine lame à affuter soi même. Mais je gagne un temps fou en utilisant des lames sécables.

Voila, à ce moment là je m’apprête à passer à la préparation des pièces : le parage, l’encollage si besoin, le marquage de points repères… Ensuite il y a une première étape de piqure à la machine, puis à nouveau de la préparation, joindre des pièces avec quelques points de colle, à nouveau de la piqure et ainsi de suite jusqu’à ce que le puzzle soit complet.

Puis vient l’étape très agréable du bichonnage. Cette étape consiste à faire le tour de l’objet, enlever les petits bouts de colle qui peuvent rester, vérifier que les fils des piqures soient bien brulés, tapoter certains plis pour leur donner plus d’angle, plus de souplesse, etc..

Voila, le sac est terminé !



Les matières premières

J’achète le cuir auprès de deux entreprises, en Dordogne (24) et dans le Maine et Loire (49). J’opte principalement pour des cuirs de vachette, mais il m’arrive parfois de craquer sur des peaux de chèvres ou de veau. Il peut arriver que je trouve des cuirs issus de la maroquinerie de luxe, des lots qui n’ont pas été utilisés et qui se retrouvent à nouveau sur le marché.

J’ai besoin de différentes variétés de peaux, des souples et épaisses qui sont parfaites pour mon sac Yza, des fines qui sont nécessaires pour la petite maroquinerie, des plus robustes pour le sac Anna, le sac Marjolaine, ou le sac Alex

 

Pour certains modèles j’utilise du tissu liège (un textile synthétique sur lequel est collé de très fines plaques de liège) qui me sert à renforcer des pièces de cuir afin de créer des sacs rigides.

 

Je trouve ce qu’on appelle « la bijouterie » (boucles de ceinture, passants et attaches métalliques, fermoirs…) ainsi que les colles et fermetures à glissière chez différents fournisseurs français comme Fages et Aiglon, Déco Cuir ou encore Ma Petite Mercerie.

 

Il m’arrive de pratiquer la vannerie pour des pièces exceptionnelles. J’achète alors l’osier auprès de la coopérative de vanniers de Villaines les Rochers qui se trouve en Touraine.

 

 



Mon atelier en photos